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 [lecture] Ensemble à Paris

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Carey
Bavard
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MessageSujet: [lecture] Ensemble à Paris   [lecture] Ensemble à Paris EmptyMer 30 Mar 2005 - 19:22

Hello les gens !

Je vous poste ci-dessous une nouvelle que j'ai écrite. Emmeline me disait qu'elle aimerait bien lire donc j'ai posté ça là mais si ça va pas, bé transférez ailleurs ou suprimez ^^. C assez long, plus de 30 pages Word, donc je l'ai découpé en 15 épisodes.
Je vous mets déjà les 2 premiers. N'hésitez pas si vous avez des critiques à faire, c tj bon à entendre pour avancer ^^

Sinon j'utilise 'je' mais c pas un récit autobiographique, et si des persos ressemblaient à des gens qui existent ou qui sont sur le forum, ben c un pur hasard. Ca ne doit pas être le cas d'ailleurs. A part Miss Emma. ^^ Et les gens sur les photos sont des amis dont je me suis inspirée, mais ce n'est pas leur histoire, c une fiction. ^^
Dans la version définitive j'ai du remplacer Emma par Tara, parce qu'elle ne veut pas que son nom figure dedans vu que j'évoque Star Ac au début, donc comme ça change rien à l'histoire, bé j'ai changé les noms des perso et voilà.

Bonne lecture.

[lecture] Ensemble à Paris 17346733

ENSEMBLE A PARIS…

Episode 1

D’autant que je me souvienne, je n’avais jamais eu de vrais amis. Pas seulement quelqu’un sur qui compter quand tout va mal. Mais justement un ami à appeler pour partager les bonnes nouvelles, avec qui parler du dernier film, ou à qui demander conseil pour ma dissertation d’histoire. Je venais de passer les 16 premières années de ma vie seule. Mais je sais, j’étais la seule à blâmer. Je n’allais jamais vers les autres. J’avais toujours eu le désagréable sentiment d’être de trop, de déranger. J’avais l’impression, en fait, que les gens ne m’aimaient pas.

C’était sans doute une réaction normale quand les premières personnes sur cette Terre qui auraient du m’aimer ne l’avaient pas fait. Je ne savais pas vraiment ce qu’il s’était passé. Ma mère était tombée enceinte, mon père l’avait quitté, et quelques mois après ma naissance, elle l’avait rejoint en me laissant à ma tante. Je ne pouvais pas me plaindre, je n’avais jamais manqué de rien. Pas même de ces parents que je n’avais jamais connu et pour lesquels je ne ressentais rien. Avec ma tante, on se payait souvent de sacrés délires. Elle était d’une nature joyeuse, toujours à plaisanter avec tout le monde. Je ne m’étais jamais sentie plus malheureuse qu’une autre. Au contraire, vivre différemment n’était pas pour me déplaire.

Quand j’étais petite, j’avais comblé ma solitude par les poupées, les livres, le dessin… et la danse ! J’ai commencé à 7 ans et je n’ai jamais arrêté. A la maison je mettais toujours des demi-pointes en guise de chaussons, et dès que mon esprit s’évadait je me voyais sur la scène de l’Opéra Garnier, dansant mes propres ballets sur la musique de Moulin Rouge…Je m’imaginais Clara dans Casse-Noisettes… J’avais tendance à trop rêver pour oublier cette vie banale et solitaire. Et question solitude, la danse n’est pas une activité où l’amitié prime. Je suivais des cours à Paris deux fois par semaine et je connaissais à peine les filles avec qui je m’entraînais. Pour être la meilleure, c’était chacune pour soi !

Depuis que ma tante m’avait abonnée à Internet, je passais beaucoup de temps sur des chats et sur une messagerie instantanée appelée MSN. Fan de Star Academy 2, je m’étais fait des connaissances sur les sites de Fabien Fasake et Emma Daumas, mes chouchous de cette année là, et j’aidais les webmasters à s’occuper des forums. C’est comme cela que j’avais fait la connaissance de Franck, qui s’occupait des rubriques presse. Tous les soirs, après les émissions quotidiennes on se donnait rendez vous sur MSN pour parler de Star Ac, du site, de tout, de rien… Sans se connaître, sans se voir, je lui racontais des choses sur ma vie que je ne disais jamais à personne. Lui aussi me confiait ses problèmes, ses soucis, et sans que je m’en rende compte, quelques semaines plus tard il était devenu la personne la plus importante de ma vie. Moi qui ne m’attachais jamais à personne, je me surprenais à m’intéresser à ce garçon.
Mais le plus étrange était que ça semblait être réciproque. Un week-end, avec ma tante nous étions allées rendre visite à la famille et je ne m’étais bien entendu pas connectée. Le lendemain, Franck me faisait un texto pour savoir si tout allait bien, si je n’étais pas malade. Je n’étais pas habituée à rendre des comptes à qui que se soit, et je pensais que mon absence passerait inaperçue. Mais non. Et je finissais par prendre goût à ces petites marques d’attention.

En Novembre, Fabien avait quitté l’aventure Star Academy et commença à faire des séances dédicaces au restaurant de ses parents, à Maisons Laffitte. C’était assez loin de chez moi quand même. J’habitais à St Pierre dans le 91 et le Yéti’s se trouvait dans le 78 ; résultat : 2h de RER ! Par chance je retrouvais à Châtelet deux autres fans, Laura et Chloé. Une ou deux fois par mois nous faisions notre petite excursion. Le Yéti’s fermait à 2h du matin et nous attendions à la gare de Maisons Laffitte le premier RER à 5h30. Ca me faisait du bien de parler avec d’autres filles de mon âge qui partageaient les mêmes problèmes. On se comprenait toutes les trois, on avait l’air d’avoir les même vies solitaires, et les mêmes vendredis galères après nos nuits blanches dans les Yvelines !

Episode 2

Pendant les vacances de Noël, j’avais insisté pour que Franck vienne me rejoindre quelques jours à Paris. Il était à la fac de Dijon donc impossible de venir en période scolaire mais pendant les vacances, il pouvait s’accorder un ou deux jours de relâche. J’avais appréhendé cette rencontre une semaine à l’avance, et la veille, impossible de dormir. On s’entendait si bien sur le net, mais en vrai comment cela allait-il se passer ? Il connaissait ce rêve ridicule d’être un jour ballerine et savait que je n’étais pas si sure de moi que je le laissais paraître. J’aurais voulu jouer les parfaits guides de Paris, or il savait aussi que j’avais un peu peur des transports. Je lui avais bien évidemment confié que je détestais prendre le dernier RER après les cours de danse, quand il y avait à tout casser cinq ou dix passagers dans les rames. C’était là qu’il risquait le plus de se passer quelque chose ; pas à 17h quand c’était l’heure de pointe. Mais finalement notre rencontre se passa bien. Comme si on s’était toujours connu.

Je l’avais attendu à la Gare de Lyon et emmené à Maisons Laffitte ; il avait réservé une chambre à l’hôtel Ibis. Sur les photos qu’il m’avait envoyé par email, je ne m’étais pas rendu compte à quel point il était grand, fort… et beau ! Les garçons de ce genre ne m’adressaient pas la parole au lycée. Pour la première fois, je faisais un trajet sans cette petite boule de peur qui me serrait le ventre. Je m’étais tout de suite sentie en sécurité avec lui. Peut être que le fait qu’il soit ceinture noire de karaté n’y était pas étranger non plus !

Le soir, on avait passé une super soirée au Yeti’s. Fabien nous avait fait la surprise d’amener son amie Emma avec lui. Et tous les quatre on avait fini la soirée à discuter jusqu’à la fermeture du restau. On en revenait pas que ces deux là soient aussi disponibles pour leurs fans. Ils avaient signé des tas d’autographes et parlé au téléphone avec des fans qui n’avaient pas pu venir. Vers 2h, après une énième bise à nos deux stars, je m’apprêtais à regagner la gare, mais Franck n’avait rien voulu entendre, il m’avait ramené à l’hôtel avec lui.
- T’es folle, tu vas pas attendre toute la nuit dehors ?!
- Mais j’ai l’habitude, je fais toujours ça avec Laura et Chloé quand on fait soirée-Yeti’s.
- Ben ce soir y’a pas moyen. Je ne te laisse pas toute seule à la gare. En plus il gèle !

Je l’avais donc suivi dans sa chambre. Mais à peine installée sur le lit, devant la télé, je me suis endormie comme une masse ! J’ai appris que plus tard qu’il avait passé un moment à me regarder.
Il avait dû repartir le lendemain. Après un tour sur les Champs Elysées, un repas au Mac Do et une visite à la Fnac, il fallut déjà songer au retour. Je l’avais ramené Gare de Lyon et malgré les blagues qu’il faisait tout le temps, j’étais un peu triste. J’aurais voulu le garder avec moi. Avoir toujours sa présence rassurante pour rentrer à St Pierre. Dans les films les adieux ont toujours un air théâtral mais là, pas de larmes, pas d’embrassade. Je n’avais pas osé non plus le serrer dans mes bras. Je l’avais juste regardé partir… Et soudain une lourde tristesse s’était emparée de moi alors que je redescendais prendre le RER.

Je savais que mes parents avaient eu d’autres enfants après moi. Si seulement j’avais eu un frère comme lui pour veiller sur moi, ma vie aurait sans doute été différente… Je n’avais jamais pensé à mes parents avant, ni à mes frères et sœurs. Ils ne faisaient pas partie de ma vie, et je n’avais jamais ressenti le besoin d’aller vers eux, d’entreprendre quelques recherches que se soit. Ils n’avaient pas voulu de moi donc à quoi bon retrouver des gens qui ne nous aimaient pas ?

Bizarrement la première fois que j’ai parlé de cette blessure, ce fut à Emma. Dans l’intimité de la salle karaoké du Yeti’s, une soirée de Janvier, je lui avais confié combien la présence d’un frère m’avait manqué. Elle était fille unique elle aussi. Elle comprenait cette relation d’amitié fraternelle qui me liait à Franck, vu qu’elle avait vécu la même chose au château avec Fabien. Enfant, elle s’était souvent sentie seule, comme moi. Et c’était étrange ce sentiment d’insécurité qu’on pouvait ressentir. On se disait que si jamais il arrivait quelque chose à nos parents, que deviendrait-on ? Cette fois on serait seule, pour de bon. Et c’était encore valable maintenant. Qu’adviendrait-il de moi s’il arrivait quelque chose à ma tante ? Pendant un moment, Emma et moi ne parlions même plus. Je l’avais vu pleurer souvent au château, mais la voir comme ça, juste devant moi… Elle pleurait mes larmes. Et quand elle s’était rapprochée pour me prendre dans ses bras, c’était comme si un barrage s’était écroulé pour laisser libre cours à un torrent de larmes. Jamais personne ne m’avait prise dans ses bras pour me réconforter, et j’avais senti qu’on était lié par cette blessure si vive… Emma m’avait emmené au deuxième étage, dans le petit appart au dessus du restaurant, parce qu’on avait l’air bien toutes les deux à pleurer comme ça au milieu des gens qui s’amusaient et riaient. On avait passé la nuit ici car on était toutes les deux trop bouleversées pour reprendre la route, ou attendre trois heures à la gare.


à suivre... Wink
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MessageSujet: Re: [lecture] Ensemble à Paris   [lecture] Ensemble à Paris EmptyMer 30 Mar 2005 - 19:31

ouaaaaaaaaaaaaaaaaah , carey trop bien ton histoire !!! Moi aussi je suis fille unique et j'aurais trop aimé avoir un grand frère qui aurait été là pr moi, malgré pleins de prise de tête je pense !! lol

en tout cas, elle est bien ton récit !! ^^

bizoo
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MessageSujet: Re: [lecture] Ensemble à Paris   [lecture] Ensemble à Paris EmptyMer 30 Mar 2005 - 20:11

Olalalaa les filles, je sais qu'on est jms contente de ce que lon a mais moi j'ai un gd frere qui un peu trop dautorité sur moi, il a 21ans et c'est vraimen soulan, tjs il menguel é me fou des gifles!! Ds les films, les freres sont gentils ou alord le mien est vraimen minable!!
Pardon jm pa critiké mé bon ten pi ma jumelle jlaime bien elle!
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MessageSujet: Re: [lecture] Ensemble à Paris   [lecture] Ensemble à Paris EmptyMer 30 Mar 2005 - 21:59

Merci ^^
y'a un petit peu de moi ds 'Mel' quand même, vu que je suis fille unique aussi. Et j'ai rencontré ce mec sur le net que je considère maintenant comme mon frère, mais y'a pas moyen que ça dérive comme ds l'histoire lol

Moi aussi j'ai tj voulu un frère, mais maintenant jme dis qu'en fait tu t'entends ps sp'écialement avec ton frère. Moi je voyais 7 à la maison et vu comment les frères sont sympa avec leurs petites soeurs, à les protéger et tout, ça fait envie, mais en vrai c pas tj comme ça. Donc en fait j'aime autant avoir mon pote Franck - qui est en gros comme le Franck de l'histoire ^^

Par contre j'aime bien les jumelles, et j'ai plusieurs idée d'histoire sur des jumelles ^^ quand les soeurs sont hyper proches ça doit être cool comme relation. j'aurai bien aimé avoir une jumelles aussi.
Et un petit chat ^^
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MessageSujet: Re: [lecture] Ensemble à Paris   [lecture] Ensemble à Paris EmptyJeu 31 Mar 2005 - 13:22

carey!!! permet moi de te dire que s'est tré bien ecrit!!! moi qui est egalement passionée par l'écriture..la je trouve que tu as fait de l'exelent travail!!!felicitation miss!!!
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Pauline
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MessageSujet: Re: [lecture] Ensemble à Paris   [lecture] Ensemble à Paris EmptyJeu 31 Mar 2005 - 14:13

L'écriture sa permet de bien se défoulé!! jadore!
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MessageSujet: Re: [lecture] Ensemble à Paris   [lecture] Ensemble à Paris EmptyJeu 31 Mar 2005 - 15:23

oui cé vrai ..et de dire tout ce que l'on accumule interieurement..c'est une exelente thérapie!!!
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Carey
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MessageSujet: Re: [lecture] Ensemble à Paris   [lecture] Ensemble à Paris EmptyJeu 31 Mar 2005 - 16:58

Merci ^^ C clair que ça sert à plein de chose. Moi je voyage souvent avec mes histoires ^^ bon là c Paris, donc je connais un peu, mais l'histoire que je fais en ce moment à Tokyo c dépaysement total ! lol

Je vous met la suite, il va y avoir le week end, les gens auront le temps de lire ^^

Episode 3

Je n’avais pas revu Franck avant le mois d’Avril, pour les vacances de Pâques. Il faisait frais mais notre petite bande s’était retrouvée au parc de Maisons Laffitte. Chloé et Laura étaient venues avec Erwan, un autre ami du net. On s’était nommé le Club des Cinq, et à force de se parler sur MSN on était tous devenus très liés. Jamais je n’aurais pensé que des gens rencontrés sur Internet pourraient devenir de vrais amis. Dans notre cas, on s’était rencontré en vrai et cela nous avait encore plus rapproché. Mais beaucoup se satisfaisaient de cyber-relations superficielles. J’étais ravie de les avoir tous les quatre, ils étaient mes seuls amis. J’étais dans mes pensées quand Erwan me ramena sur Terre.
- Mélissaaa !! Houhou !!
- Oui ?
- On fait quoi maintenant ? demanda Chloé.
- Ca pèle ! Se plaignit Laura.
- On peut aller prendre un cappuccino ou un café au Cosy. C’est le seul endroit que je connaisse…

Ce café n’était pas loin de la gare, c’était là que Fabien m’avait donné rendez-vous un après midi pour faire le point sur les news du site, et signer des autographes. C’était un endroit très chaleureux. Un library shop comme il en existe à Londres ou aux Etats-Unis. Des étagères de livres parcourraient les murs et la déco était dans les tons rouge sombre. On s’était assis dans un box au fond, et j’avais choisi exprès de me mettre à côté de Franck pour siroter mon ‘chocolat cosy’ qu’il avait regardé d’un air dégoûté comme si c’était quelque chose d’affreux.
- Mais c’est quoi cette mixture ???
- Un chocolat avec de la cannelle, de la noisette et de la chantilly…

On avait passé le reste de l’après midi au café. Pourquoi ressortir alors qu’on était bien au chaud ? Les autres ne le voyait pas, mais sous la table, Franck me prenait la main et par moment on se souriait d’un air complice. Tout le monde parti manger chez eux et je restai seule avec lui. On partagea une Pizza Hut dans sa chambre. Je ne voulais même pas penser au lendemain, à son départ. J’allais encore avoir le cafard. Sur le net, je n’aurais pas hésité une seconde à me confier mais les choses étaient moins faciles à dire en live. Au bout d’un moment je me décidais quand même à lui parler.
- Je voudrai trop avoir un frère comme toi…
- La bonne idée ! Moi je préfèrerai avoir une copine comme toi !
- Bien sûr !… Comme si tu ne rencontrais pas assez de fille à Dijon !
- Ben non. Elle sont toutes moches, dit-il avec une grimace qui m’avait fait rire.

Il voulait sous-entendre que j’étais belle là ?? Ou que je lui plaisais ?? C’était la meilleure ! Je ne faisais pas de complexe sur mon physique, mais un garçon comme lui pouvait sortir avec des filles dix fois mieux que moi. C’était un peu bizarre de savoir que je pouvais lui plaire. Aucun garçon au lycée ne m’avait jamais abordé, et j’en étais venu à la conclusion que je ne devais pas être terrible. Il vint s’adosser à la couchette du lit, à côté de moi. Nos épaules se touchaient. Il me prit la main.
- Je ne pense pas pouvoir revenir avant cet été…
- Ah… Ben pas grave, dis-je en haussant les épaules. On se verra cet été alors.
- Ouais…

On avait tourné la tête au même moment, et étions très proche. Je sentais qu’il pensait la même chose que moi. Il s’approcha pour m’embrasser, et je m’étais sentie bête tout à coup. On ne m’avait jamais embrassé ! Quelle fille n’avait jamais embrassé de garçon à 16 ans ?!! Je n’en connaissais aucune. Enfin techniquement on avait essayé de m’embrasser… Une vieille histoire, et il allait m’obliger à lui raconter. Sinon il ne comprendrait pas.

Nos lèvres se touchaient presque, quand je m’étais esquivée pour me mettre à genoux devant lui, en gardant une petite distance.
- Attend… Il faut que je t’expliques un truc.
- Là maintenant ? dit –il en se redressant et en se rapprochant de moi.
- Oui… Voilà, il y a… euh… 3 ans à peu près, je revenais de la danse, et il y avait des gamins du quartier dans le square…
- A St Pierre ?
- Ouais. Ils m’ont appelé et quand je suis venu vers eux… Euh… Je me rappelle plus très bien, mais bon, deux gamins m’ont retenu par les bras et un autre m’a embrassé. Et après il a commencé à passer ses mains sous mon pull…

Vu les battements de mon cœur, je devais être rouge comme une écrevisse. En racontant ce petit incident, j’avais l’impression d’un seul coup que ce n’était pas si grave. Il devait me prendre complètement pour une idiote ! Et c’est ça plus qu’autre chose qui me gênait. C’est vrai, je ne m’étais pas fait violer non plus. Mon Dieu, il devait me trouver vraiment bête de bloquer pour ça.

- Quoi ?
- Ensuite des gens sont arrivés et ils m’ont laissé… Heureusement, il s’est rien passé…
- C’était qui ces fils de pute ? Que je leur démonte la tête !

Me rappeler cet épisode n’avait rien eu de drôle, mais il m’avait fait rire à s’emporter comme ça. Apparemment je n’avais pas baissé dans son estime. Il avait toujours été compréhensif avec moi, alors je continuais mes explications :

- Depuis je n’ai jamais été vers les garçons, je me méfie, ils ne veulent souvent qu’une seule chose… Et je n’ai donc jamais… vraiment embrassé de garçon... L’expérience ne m’avait pas trop séduite tu vois… Je voulais tu saches avant…
- Ok ok. Ca me mets les nerfs des mecs comme ça ! Ma pauvre petite Mel va… Je te jure si on les croise je leur fous un mawashi dans la gueule, ils vont pas avoir le temps de comprendre les gars !
- Mais non c’est rien, dis-je en riant et en posant ma main sur son bras. Il s’était rapproché de moi et cette fois je n’avais pas bougé. Nos lèvres se touchèrent et je le laissais m’embrasser. Rien à voir avec l’incident de mes 13 ans. Il l’avait balayé, envoyé au loin. Il s’était adossé au lit mais je n’avais pas osé aller sur son épaule. Même s’il était génial avec moi, je restais encore un peu timide.

(bon jmet la suite dans un 2e message parce que ça dépasse la longueur autorisé lol)
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MessageSujet: Re: [lecture] Ensemble à Paris   [lecture] Ensemble à Paris EmptyJeu 31 Mar 2005 - 16:59

Episode 4

Je n’étais jamais tombé amoureuse. Même quand je reconnaissais que, objectivement un garçon était pas mal, je ne me laissais jamais aller jusqu’à avoir des sentiments pour lui. J’avais quelques camarades de classe mais je ne m’attachais pas à eux. J’avais des yeux, et je voyais bien que les petits copains rendaient les filles malheureuses. A l’adolescence les garçons avaient besoin de s’amuser, et les filles rêvaient du grand amour. De toute évidence ça ne pouvait finir que par des cœurs brisés. J’avais donc tout fait pour protéger le mien. Et avec l’expérience que j’avais vécue, même si ça ne m’avait pas traumatisé, ça me confortait dans l’idée que les garçons voulaient surtout profiter des filles et basta.

Tout ce que j’aurais voulu c’est un frère, quelqu’un qui m’aime, me protège et qui reste surtout. Parce que les flirts, ça va, ça vient… Et j’avais l’impression que Franck jouait ce rôle auprès de moi. Je lui demandais absolument rien et même à plusieurs départements, il veillait sur moi. Il s’inquiétait de ma santé quand je veillais tard trop souvent, il me faisait des textos pour me tenir compagnie pendant mes nuits à la gare de Maisons Laffitte, il me disait quand une vedette que j’aimais bien passait à la télé ou il me scannait des articles de magazine. Des choses toutes simples, toutes bêtes mais qui me prouvaient que pour la première fois de ma vie quelqu’un tenait à moi. Qu’il était possible que quelqu’un m’aime.

Bien sur, même si on s’était embrassé je ne me faisais aucune idée sur notre relation. Nous habitions loin l’un de l’autre et on se voyait quoi…? Tous les trois ou quatre mois. Tout ce qu’on pouvait faire c’était profiter du moment présent. Je ne voulais pas qu’il devienne mon petit ami, ce que je voulais par-dessus tout c’était qu’il reste mon ami. Que dans dix ans, on se retrouve et qu’on se remémore ces instants. Il pouvait se marier, avoir dix enfants, ça m’était égal. Du moment qu’il m’appelait toujours de temps en temps pour prendre de mes nouvelles et me raconter sa vie.

Je réalisais seulement à ce moment là le mal que m’avaient fait mes parents en m’abandonnant. Je m’étais sentie rejetée, comme si je ne valais pas la peine qu’on m’aime. Je n’avais jamais réfléchi à ça en fait, c’était quelque chose que j’avais pris comme acquis. Dès le départ je m’étais éloignée des autres, pensant que ce n’était pas la peine d’aller vers eux, je ne les intéresserais pas. C’était sans doute pour cela que je poursuivais ce rêve insensé de devenir danseuse Etoile. Je voulais être aimé, admirée, adulée… Recevoir tout l’amour qu’un public peut donner. Etre un personnage public pour aider les gens aussi, leur donner dans un regard, dans un geste d’attention tout ce que moi je n’avais jamais eu. Je voyais Fabien et Emma à l’œuvre. Quand ils signaient des autographes, donnaient des bises ou qu’ils posaient pour des photos, ils distribuaient tellement de bonheur. Je m’en rendais compte à chaque fois que je ramenais des autographes à des fans qui ne pouvaient pas les rencontrer. Ensuite ils me traitaient comme le Messie ! Et j’étais ravie de pouvoir faire ça pour eux. Moi qui avais toujours admiré les danseuses, personne n’avait jamais prit la peine d’essayer d’en contacter une, ou tout simplement de m’offrir une place pour aller voir un ballet. Je savais combien recevoir un petit quelque chose de son idole était important. Cela valait bien les nuits d’attente à la gare ou les trajets RER.

Comme il l’avait prévu, Franck ne revint qu’au mois d’Août. Il avait travaillé tout Juillet pour pouvoir se payer deux semaines sur Paris. Bien que je sois de la région parisienne, je ne connaissais pas Paris. Je n’étais jamais montée dans la Tour Eiffel, je n’avais jamais visité le Louvres ou les Jardins du Luxembourg. Je ne connaissais que le quartier de mes cours de danse, et Châtelet-les Halles où je faisais du shopping. Bien sur, il savait que j’aurai aimé visiter chaque quartier de notre capitale ; il m’avait donc invité à passer ces deux semaines avec lui. Je ne sortais jamais à part pour les soirées dédicaces, je ne savais donc pas jusqu’où ma tante me laisserait des libertés. Et je n’aurais pas pu la blâmer si elle avait refusé de me laisser passer deux semaines avec un garçon dans un appart. J’avais donc maquillé la vérité et transformé cela en stage de danse ! Elle avait alors accepté sans problèmes. J’étais tellement contente qu’elle avait mit cela sur le compte de mon amour de danse.

Il avait loué un petit appart sous les toits, rue du Chevalier de la Barre. Juste derrière le Sacré Cœur, en plein Montmartre ! C’était un étudiant qui avait proposé sur Internet le de louer pendant les vacances en attendant de trouver un acheteur pour la rentrée.
Avant d’aller s’y installer j’avais insisté pour faire un tour dans le quartier. On était descendu à la station Blanche pour voir le Moulin Rouge. J’avais tellement aimé le film de Baz Luhrman avec Nicole Kidman qu’il avait fallu que je lui fasse voir en vrai – même si je sentais bien qu’il en avait vraiment rien à faire ! J’appréciais toutes ces petites choses qu’il faisait uniquement pour me faire plaisir. On avait repris le métro pour s’arrêter à la prochaine station : Abbesse, et ensuite longer la rue des Trois Frères.

- Tiens ‘Les Trois Frères’… Comme le film ? Plaisanta-t-il. En tout cas pour se loger dans ce quartier c’est plutôt ‘avec que sans patates’ !
- Tu m’étonnes ! Mais t’es à Montmartre ici !
- Et alors ? Il a quoi si extraordinaire ce quartier ?
- Ben c’est le quartier de la Bohème… « Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connai-treuuuhh » chantais-je, et en voyant sa grimace, je continuai. « Montmartre, en ce temps làààà, affichait ses lilaaaas ! »

Il avait passé son bras autour de mes épaules, et sa main vint se poser sur ma bouche pour me clouer le bec.

- T’es mignonne, dit-il en levant les yeux au ciel, mais j’ai pas envie qu’il pleuve.
- Autant dire direct que je chante mal ! M’exclamai-je quand il retira sa main.
- Mais non, du tout. Alors, à part une chanson d’Aznavour, c’est quoi la spécialité du quartier ?
- Et bien… Des artistes célèbres y ont vécu, venaient écrire aux terrasses des cafés…
- Ah ? … Comme qui par exemple ?
- Euh…
- Ah ouais, je vois… Des artistes, tellement connus que personne ne les connaît !
- Mais non, je cherche juste quelqu’un que tu puisses connaître…
- Dis toujours les noms. Si je ne les connais pas c’est qu’ils ne doivent pas être bien célèbres…
- Pfff Alors toi ! … Il y a Toulouse-Lautrec.
- Aah je crois que j’en ai entendu parler…
- Il était peintre, il a peint des scènes de French Cancan, et fait des affiches pour le Moulin Rouge. On se sert de ses peintures pour des souvenirs de Paris… Et il y’a aussi Nijinski qui est enterré au Cimetière de Montmartre.
- Qui ça ??
- Nijinski. Tu ne connais pas !?!?! C’était un danseur Etoile. Le meilleur !
- Genre ! Est-ce que j’ai une tête à connaître les danseurs Etoiles ?

J’éclatais de rire ! On était arrivé au funiculaire, en bas de la Basilique du Sacré-Cœur.

- Sinon, repris-je dans la cabine, beaucoup d’artistes de l’époque sont enterrés ici. Le musicien Berlioz, Offenbach – celui qui a créé le rythme du French Cancan, les premières danseuses du Moulin, Alexandre Dumas… et dans les célébrités plus récentes, il y a Dalida ou Carole Fredericks par exemple.
- C’est déjà plus dans ma culture ça. Parce que moi, le French Cancan, les tutus…
- J’imagine bien ! Dans un autre genre, t’as aussi Hélène Segara et Billy Crawford ici.
- Ah ouais, je connais. On ira voir leurs tombes un de ces quatre…
- Mais ils ne sont pas morts !! Je veux dire qu’ils vivent ici.
- Ah bon ?... Tu me parlais des gens enterré alors je croyais...

Bien sûr ! J’allais répliquer quelque chose mais il fallait descendre. On avait encore une volée d’escaliers du Sacré Cœur à gravir, une rue à monter et on était rue du Chevalier de la Barre. La petite rue était encombrée de stands souvenirs et d’ateliers d’artistes qui proposaient aux passants de faire leur portrait.

- Monsieur, nous accosta l’un d’eux aimablement, un petit portrait ?
- Non, merci, répondit Franck avec son plus beau sourire. Je sais que je suis beau, mais je n’ai pas le temps…
- Toi, dans le genre ‘je me la pète’…

Je n’en croyais pas mes oreilles ! Histoire d’en rajouter, il mit ses lunettes de soleil pour se mettre en quête des numéros de la rue. Dire que j’allais passer les deux prochaines semaines avec lui et mes amis. Je me sentais vraiment heureuse.

L’appart était au dernier étage. Je l’avais trouvé tout de suite super ! Bon ok, les toilettes étaient dans le couloir mais ce n’était pas très grave. Je trouvais cela plus authentique. Des artistes avaient du vivre dans ce grenier au siècle dernier et les commodités étaient venues plus tard.

- Comme c’est sympathique de partager les toilettes avec le voisin !
- Oh !! Mais c’est rien ça ! C’est toujours en train de râler les mecs…
- Qui est-ce qui était ‘trop contente’ que l’appart soit à Montmartre mais qui a râlé dès qu’il fallait monter trois marches ? Hein ? C’est toujours en train de râler les filles…l’immita-t-il.
- Mais n’importe quoi ! Y’avait pas que trois marches mon petit, et si des gens ont eu la bonne idée de faire un funiculaire ce n’est pas pour rien. Mais je vois pas pourquoi il ne mène jusqu’en haut du Sacré Cœur.
- Et bien il y a aussi des gens, qui ont travaillé dur à faire les jolies petites marches à côté de ton Sacré Coeur, à planter des arbustes, des pelouses… et résultat… les gens sont tellement fainéants que personne ne les utilise ces marches ! Voilà !
- Ca, c’est juste pour ne pas user le patrimoine ! Voilà ! Répliquai-je sur le même ton.

Cet appart était fait dans un grenier visiblement. Il n’y avait qu’une seule pièce. Un rideau à gauche isolait le coin salle de bain et des étagères qui tenaient lieu d’armoire. Au milieu, un grand espace vide, meublé uniquement d’un canapé-clic clac. Et à droite se trouvait le coin cuisine – une très belle cuisine aménagée d’ailleurs. C’était assez basic ; je pense que l’étudiant avait enlevé tous les meubles et laissé vraiment que le strict minimum pour les locataires. Mais des fenêtres… On avait la vue la plus magnifique qui soit. Montmartre était sur une colline. Le Sacré-Cœur se voyait de loin, et ici, on était au point le plus haut de Paris. On dominait toute la ville.

- C’est trop trop beau… dis-je. Merci beaucoup d’avoir pris cet appart, dans ce quartier en plus !
- Oh ben de rien… Tu me remercieras quand tu recevras la facture…
- Tu peux toujours courir ! J’ai plus un rond ! … Les autres doivent arriver quand ?
- Ce n’est pas prévu qu’ils viennent.

J’étais étonnée. Je pensais qu’on s’installerait tous ensemble aujourd’hui.

- Ils vont venir demain ?
- Ni demain, ni après-demain, répondit-il en riant
- Mais pourquoi ça ?
- Parce que t’imagines bien qu’ils vont vouloir squatter !
- Ben oui et alors ? On va passer de super vacances tous les cinq ici. Et il y a de la place…
- Ce n’est pas là le problème. Tu veux pas qu’on les passe tous les deux ces vacances ? Seulement toi et moi ?
- Oh…

à suivre...
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